« Alzheimer social » est le titre que j’ai donné globalement à ma production de 1991. C’est en janvier 91, avec la menace de la guerre du Golfe, que je me suis demandé comment il se pouvait qu’après des millénaires, on en soit encore rendu au même point. Avec le temps, l’humain semble se faciliter la vie en léguant à ses enfants et amis les solutions à des problèmes, mais pas nécessairement aux problèmes qui sont vraiment capitaux.
La recherche du pouvoir, le désir de vaincre, le besoin de posséder sont tellement imprégnés en nous, qu’on fait fi de leurs conséquences : la violence, l’injustice, l’exploitation, la faim...
Les images de l’esposition présentée à la galerie Circa à Montréal du 11 janvie au 22 février 92 ont toutes un rapport direct avec cette absurdité.
Ces sculptures-installations racontent des histoires et j’ai complété la plupart par des textes. Les photos de plusieurs oeuvres et leur texte correspondant ont été rassemblés dans un livre. Le lancement du livre « Alzheimer social » réalisé avec la participation des Éditions du Phylactère aura lieu à Circa en même temps que le vernissage soit le samedi 11 janvier 1992.
Mon travail représente l’écoeurement, le découragement et la rage que j’ai face à la race humaine. Certain de ne pas trouver, on ne cherche plus. L’impuissance qui m^ne à l’indifférence. Je me suis demandé, comme beaucoup, ce que moi, je pouvais faire. Puis je me suis dit : « JE L’SÉ PAS PANTOUTE QUOI FAIRE MAIS J’VAS L’FAIRE PAREIL »
Paul Grégoire
C’est en janvier 91, avec la menace de la guerre du Golfe, que je me suis demandé comment il se pouvait qu’après des millénaires, on en soit encore rendu au même point. La recherche du pouvoir, le désir de vaincre, le besoin de posséder sont tellement imprégnés en nous qu’on fait fi de leurs conséquences : la violence, l’injustice, l’exploitation, la faim...
Ce travail représente l’écoeurement, le découragement et la rage que j’ai face à la race humaine. Certain de ne pas trouver, on ne cherche plus. L’impuissance qui mène à l’indifférence. Je me suis demandé, comme beaucoup, ce que moi, je pouvais faire. Puis je me suis dit : « JE L’SÉ PAS PANTOUTE QUOI FAIRE MAIS J’VAS L’FAIRE PAREIL ».
Exposition présentée à la galerie Circa, à Montréal, au Centre d’exposition du Vieux-Palais, à St-Jérôme Qc, et à la galerie du Cégep de Matane Qc, en 1992.
(Moulages sur des corps humains, sur des animaux, etc. Résine plastique colorée et fibre de verre, éléments divers.)